mercredi 27 mars 2013

BILLET D'HUMEUR

En préambule, je suis tiraillé entre ma position de parents d'élève à la rentrée prochaine et ma position d'enseignant.Quoi qu'il en soit, quelque soit les décisions qui seront prises en tant qu'enseignant je devrai appliquer la réforme avec la mise en place voulue par les maires et cela en faisant fit de mes réticences. Dura lex sed lex!
La réforme des rythmes scolaires de Mr Peillon pour les élèves visaient à mieux organiser l'année scolaire des élèves en les faisant travailler plus en nombre de jours mais avec moins d'heures par jour.
Mais hélas, mille fois hélas! Une fois encore une réforme n'atteindra pas tous ses objectifs car les lobbies économiques ont vidé cette réforme de ses marges d'action.
Par ailleurs,  demander aux collectivités d'y ajouter leur grain de sel et alors là rien ne va plus et à la roulette russe, les élèves perdent toujours car ils n'ont pas le droit d'y jouer.
Malgré les garanties de consultation fixées par la loi, des parents et des enseignants, les premiers concernés, les collectivités sans réelles concertations organisées vont se prononcer par un oui ou non avant le 31 mars pour la mise en place de cette réforme. Une réforme amendée économiquement par les maires qui aura des conditions d'application au final qui n'est pas en adéquation avec les besoins des élèves, des parents et des enseignants.
Ainsi, ceux qui comme moi, étaient pour la réforme des rythmes scolaires, au vu de la façon dont finalement les collectivités veulent la mettre en place, se retrouvent dans la position de dire à l'arrivée NON parce que les maires en ont fait une réforme économique.
La justification économique peut certes être prise en considération étant la fragilité actuelle des communes mais mais...
- quand on voit sortir des montants que va coûter cette réforme plus importantes dans certaines petites communes, plus importantes que plusieurs grosses communes réunies, on se dit que certains maires feraient mieux de retourner à l'école pour apprendre à compter et surtout qu'il est temps d’arrêter de prendre les gens pour des imbéciles.(qu'ont fait les maires des sommes économisées lors du passage à la semaine à 4 jours...??)
- quand on voit certaines villes se lancer dans des dépenses inconsidérées et hasardeuses pour ses finances, on peut se dire que les marges de manoeuvre existe bien.
- quand on voit que les consultations tournent à la mascarade car soient inexistantes soient faites à la va-vite...on peut penser à ces conseils d'écoles tenus sur le sujet où les mairies ne sont pas venues expliquer aux parents leurs projets et répondre à leurs questions.
- quand on voit les premiers emplois du temps pour la rentrée prochaine sortir et qui ne mettent pas les élèves, les parents et les enseignants dans les meilleurs conditions de travail.
- quand on voit qu'une partie des élèves être les oubliés de cette réforme: les maternelles.
- comment ne pas voir que pour certains maires c'est l'occasion d'avoir des contrats de travail à distribuer durant cette année pré-élection municipales (on connait la chanson....)
- quand on voit que la mise en place du périscolaire va accentuer les inégalités de traitement entre les écoles, que vous soyez grandes ou petites, que vous ayez des bonnes installations sportives ou culturelles à proximité, que vos municipalités soient riches ou pauvres, que le personnel encadrant aura un niveau de qualification et des compétences à la hauteur de l'enjeu.
En conclusion d'une réforme POUR LES ÉLÈVES  on est passé à une REFORME COMPTABLE, d'un OUI à la réforme, je passe à un NON à la REFORME COMPTABLE proposée par LES MAIRES faites dans la précipitation et qui oublie NOS ENFANTS !