mercredi 27 juillet 2016

Les germes du mal.

De barbaries en barbaries, de drames en drames,de larmes en larmes, de condamnations en condamnations, d'indignations en indignations, de lois en lois, d'état d'urgence en état d'urgence et maintenant de polémiques en polémiques, La France a mal. Des familles pleurent, la peur s'installe pendant que les déchirements au sein de la société française sont de plus en plus difficilement contenus.
Pourtant les drames en France ne sont pas moins inacceptables que ceux qui se produisent aux quatre coins du monde chaque jour. Alors oui, quand on se sent directement concerné, quand le drame peut se produire au coin de votre rue en allant boire un verre, aller à une fête avec ses enfants, la perception et le degré d'acceptation des morts et des larmes atteignent ses limites dans cette guerre où les soldats peuvent être nos amis d'hier ou notre voisin de palier quand ce n'est pas un frère ou un fils qu'on a nourrit de sa main .
Dans ce contexte, on se retourne naturellement vers L’État, l’État protecteur, l’État de droit que fait-il?
Fait-il ce qu'il faut? En fait-il trop ou pas assez dans sa politique étrangère dans cette lutte contre le terrorisme? L’État applique t'il les bonnes mesures pour nous offrir un niveau de sécurité nécessaire?  Ceux qui nous dirigent font-ils les bons choix au bon moment?
Ceux qui veulent revenir au pouvoir ont-ils les bonnes solutions? Emploient-ils les bons mots ou soufflent-ils sur les braises pour détruire un ennemi politique au risque parallèlement de faire fondre le ciment fragile de la société française dans son ensemble.
Personnellement je ne pense pas qu'il existe un vadémécum universel à ce mal, à cette idéologie qui nous ronge de l'intérieur, qui nous rend parano."Les "il suffit de..." les " si moi Président..." ne seront pas suffisant pour contrer une idéologie qui gangrène nos valeurs et principes et qui en même temps se nourrit de nos peurs et réactions pour se propager dans chacun des interstices pour assécher la sève de nos arbres de vie.
Lutter, résister, pleurer, compter nos morts et blessés, pour espérer un jour contrer cette idéologie et ces ennemis invisibles qui poussent comme des champignons dans un sous-bois mais cette fois  derrière une porte d'appartement de notre cher voisin sans histoire.
Notre planche de salut viendra peut-être de notre capacité à offrir encore plus d'humanité à ceux qui sème abomination et barbarie. Il nous faut  désarmer une idéologie à sa racine à savoir lui enlever le substrat sur lequel il s'implante.Je n'ai pas d'ennemi avec un visage humain car mon seul ennemi est ce terreau sur lequel pousse les germes du mal.