samedi 31 décembre 2016

Bienvenue à 2017!


2017 rézon pou viv.
2017 rézon pou rir.
2017 rézon pou pléré.
2017 rézon pou espéré.
2017 rézon pou émé.
2017 rézon énervé.
2017 rézon pou aji.
2017 rézon pou krié.
2017 rézon pou revandiké.
2017 rézon pou èt.
2017 rézon travay.
2017 rézon pou édé.
2017 rézon pou soufér.
2017 rézon pou soubat.
2017 rézon pou fété.
2017 rézon pou zoué.
2017 rézon pou kashièt.
2017 rézon pou kouri.
2017 rézon pou dansé.
2017 rézon pou géri.
2017 rézon pou viv lan 2017.
2017 rézon pou souèt azot in bon lané 2017.

mardi 20 décembre 2016

Discours pour la liberté du 20 décembre 2016!

Mesdames, Messieurs, vous les enfants présents ce jour....
NOUS TOUS.... PERSONNES LIBRES...


Souvenons nous hier:

20 décembre 1848 : abolition de l'esclavage proclamée par Sarda Garriga
20 décembre 1981 : François Mitterrand fait de ce jour un jour férié officiel pour permettre à tous les réunionnais la célébration de l'abolition de l'esclavage à La Réunion.

Souvenons nous encore du choix de la date du 10 mai en 2001, comme date officielle de commémoration par le président Jacques Chirac, Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage en métropole : l'occasion pour la France métropolitaine d'honorer le souvenir des esclaves et de commémorer l'abolition de l'esclavage.

Souvenons nous enfin en ce 20 décembre 2016... 168 ANS plus tard, nous sommes tous réunis pour nous souvenir et célébrer la liberté.

La liberté sous toutes ses formes : liberté de conscience, liberté d'action, liberté d'entreprendre, liberté par le travail, liberté de vivre selon nos principes garantis par la République Française.
Liberté, liberté toujours liberté !

LIBRE NOUS SOMMES DEVENUS, LIBRE NOUS LE SOMMES, LIBRE NOUS LE RESTERONS.

Le 20 décembre est une date hautement symbolique et à haute valeur ajoutée pour rendre hommage à tous nos ancêtres qui ont payé de leur vie, dans leur chair, de leur âme pour façonner l'île sur laquelle chacun de nous ici présents sommes les dignes héritiers de ce pan de notre histoire commune.

Nous sommes d'ailleurs réunis sur ce site du Parc Fragrance  à St-Benoît où le KOMITE Eli à fait ériger cette stèle "LIBRE" en mémoire des esclaves mais aussi pour tous ceux qui ont mené le combat pour faire sortir « du Fénoir » cette partie de notre histoire à l'image de Sudel Fuma, historien émérite, disparu maintenant depuis plus de deux ans.

Aujourd'hui, tous, nous sommes les garants pour que chaque 20 décembre soit honoré et fêté comme il se doit : la liberté pour nos ancêtres les esclaves et la liberté pour La Réunion et les réunionnais.

Il nous appartient, à tous de faire en sorte que la date du 20 décembre ne soit pas galvaudé, enseveli au milieu d'autres festivités et qu'elle ne se résume pas seulement à un Kabar organisé pour faire la fête et rien d'autre.

Le 20 décembre ne se commémore pas le 17 décembre, d'ailleurs nous ne célébrons pas le 14 juillet fête Nationale , la fameuse fête Nat le 8 juillet... en même temps que la fête de la saucisse ou des brèdes manioc.

Nous nous devons d'  honorer la mémoire, de tous les esclaves qu'étaient Eli, Cimendef, Zélindor, Mafate et beaucoup d'autres encore sorties de l'oubli par les historiens comme Sudel Fuma. Nous nous devons d'  honorer leur mémoire pour ne pas assimiler en 2016 ces combats pour la liberté à une simple animation folklorique de rue.

OUI, il nous faut nous souvenir que la liberté pour tous a été un combat, une lutte acharnée, payée au prix fort pour la liberté par nos ancêtres Kaf...

Aujourd'hui KAF AOU , KAF AMOIN, KAF toute La Réunion et au delà de nos frontières. En chacun de nous coulent aujourd'hui le sang Kaf, en chacun de nous germent l'esprit de liberté.

Le chemin vers la liberté est un combat sans fin. L'exploitation de l'homme par l'homme était , est et restera un combat permanent sur lequel chacun de nous doit s'engager pour en être l'esprit, le cœur, le bras, la conscience. C'est Armer de cette histoire que tous, nous devons pouvoir vivre et nous épanouir sur cette terre façonnée dans le sang et la douleur.


Les événements récents sur notre commune de Saint-Benoît ( travailleurs clandestins exploités,attaque de la liberté d'expression, la peur d'afficher au grand jour ses opinions politiques ..) mais aussi les événements un peu partout dans le monde doivent nous tenir en éveil pour que jamais plus quelqu'un n'ose asservir de quelque façon que ce soit les autres individus.

Le pouvoir n'est pas un passe droit pour faire faire à l'autre ses quatre volontés mais au contraire l'occasion de réaffirmer en tout lieu et à toute heure les valeurs de la République Française : Liberté, Egalité, Fraternité auxquelles Notre terre de La Réunion s'est uni.
Alors en ce 20 décembre 2016 : il nous faut plus que jamais réaffirmer et faire vivre cette date et ses valeurs pour nos ancêtres, pour nous mêmes et nos futurs descendances.

Alors une fois l'acte de Mémoire et les valeurs intrinsèques qui y sont attachées réaffirmées nous pourront librement, oui librement célébrer et fêter dignement le 20 décembre chaque année pour longtemps encore.

Appel ali « fête du « 20 décembre », appel ali « fête de la liberté », « appel ali fête Kaf » mais célébre ali dignement et fait vivre ali au quotidien car nul ne peut se donner le pouvoir d'entraver et encore moins de limiter dans l'espace et le temps notre chère liberté !

EN FEMME et EN HOMME LIBRE nous nous souvenons et nous fêtons tous ensemble le 20 décembre pour notre histoire commune et celle qui reste à construire.

Pou repran Danièl Waro : « non mwin pa blan, non mwin pa noir ! Tarz pa mwin si mon listwar ! »

mercredi 14 décembre 2016

Mis en examen pour la liberté d'expression!


Ainsi donc, alors qu'après les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015, nombreux étaient ceux qui proclamaient qu'on ne pouvait au nom d'une idéologie, attenter et tuer des gens pour des dessins même si on pouvait les trouver outrageants et offensants. L'après Charlie devait amener chacun de nous à reconsidérer et à proclamer haut et fort que la liberté d'expression dans notre pays était au dessus de tout et constituait l'essence même d'une identité française comme une valeur commune à partager sans modération au delà de nos frontières et haut dessus de toutes les religions, préceptes et considérations.
Et pourtant 15 jours plus tard, faites ce que je dis et non ce que je fais. Ainsi un député, s'affranchit de cette nouvelle règle non écrite mais morale dès lors qu'on ose lui appliquer une petite caricature.
Ainsi donc c'est à ce titre que je  me retrouve mis en examen depuis ce mardi 13 décembre 2016 pour injure publique envers un particulier à savoir le député socialiste Jean Claude Fruteau. Comme au temps les plus troubles de notre pays et comme dans beaucoup de pays où les règles élémentaires de la démocratie sont bafouées pour faire taire un opposant, la justice devra trancher dans ce que je considère comme un procès politique. Le petit blogueur et opposant politique que je suis devra lutter face au tout puissant magistrat de notre petite ville pour obtenir en 2016 la jouissance du droit à la liberté d'expression.
La liberté reste un combat de tous les jours dans notre ville de Saint-Benoît sur l'île de La Réunion perdu au milieu de l'Océan Indien loin de la mère patrie France. 
A ce qu'il parait là où il y a une volonté, il y a un chemin... donc "nou tienbo nou larg pa"! Ti pa ti pa na arivé!

mardi 1 novembre 2016

Lettre ouverte à J.C.F Ier...

Monsieur J.C.F Ier magistrat de ma petite ville de St Benoît et député de notre petite circonscription vous avez donc décidé de porter plainte contre moi pour injure publique envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique suite à une caricature faite par moi pour illustrer un article de la presse quotidienne évoquant le doublement des taux d’intérêts des emprunts toxiques de notre ville datant du 23/01/2015 . Dans cette caricature (un cabri avec vous en photo) avec le proverbe créole "pendant ce temps là cabri i mange salade" il n'y avait pourtant aucune intention de vous injurier mais d'illustrer cet état des finances par une caricature à la manière de Charlie Hebdo. En effet, resituant nous dans le contexte, car il faut le rappeler nous étions à peine plus de 15 jours après cette attaque terroriste.  Ainsi alors que des millions de français et les hommes politiques nationaux et internationaux , vous y compris aussi il me semble sauf erreur de ma part, reconnaissent le droit à la caricature, à la liberté de la presse, à la défense de la république je me retrouve pour une caricature des plus banals, poursuivi pour injure publique par vous presque 2 ans plus tard.J'irai me présenter ce 14 novembre 2016 au tribunal de Grande Instance pour ma probable mise en examen, seul, car je ne peux me prévaloir comme vous d'une protection juridique payée par les contribuables bénédictins. Ainsi donc le petit citoyen , opposant politique, blogueur, que je suis, je ne peux me prévaloir de pouvoir oser caricaturer un simple Député-Maire. Je peux caricaturer n'importe quels Dieux, n'importe quelles religions, n'importe quels hommes et femmes politiques d'envergure d'Etat ou internationaux, n'importe quels patrons du CAC 40 mais vraisemblablement pas vous. 
Le Candide que je suis, terminera cette lettre en citant Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. » Triste tropique, triste pensée, triste fin de règne politique aussi surement...

mercredi 27 juillet 2016

Les germes du mal.

De barbaries en barbaries, de drames en drames,de larmes en larmes, de condamnations en condamnations, d'indignations en indignations, de lois en lois, d'état d'urgence en état d'urgence et maintenant de polémiques en polémiques, La France a mal. Des familles pleurent, la peur s'installe pendant que les déchirements au sein de la société française sont de plus en plus difficilement contenus.
Pourtant les drames en France ne sont pas moins inacceptables que ceux qui se produisent aux quatre coins du monde chaque jour. Alors oui, quand on se sent directement concerné, quand le drame peut se produire au coin de votre rue en allant boire un verre, aller à une fête avec ses enfants, la perception et le degré d'acceptation des morts et des larmes atteignent ses limites dans cette guerre où les soldats peuvent être nos amis d'hier ou notre voisin de palier quand ce n'est pas un frère ou un fils qu'on a nourrit de sa main .
Dans ce contexte, on se retourne naturellement vers L’État, l’État protecteur, l’État de droit que fait-il?
Fait-il ce qu'il faut? En fait-il trop ou pas assez dans sa politique étrangère dans cette lutte contre le terrorisme? L’État applique t'il les bonnes mesures pour nous offrir un niveau de sécurité nécessaire?  Ceux qui nous dirigent font-ils les bons choix au bon moment?
Ceux qui veulent revenir au pouvoir ont-ils les bonnes solutions? Emploient-ils les bons mots ou soufflent-ils sur les braises pour détruire un ennemi politique au risque parallèlement de faire fondre le ciment fragile de la société française dans son ensemble.
Personnellement je ne pense pas qu'il existe un vadémécum universel à ce mal, à cette idéologie qui nous ronge de l'intérieur, qui nous rend parano."Les "il suffit de..." les " si moi Président..." ne seront pas suffisant pour contrer une idéologie qui gangrène nos valeurs et principes et qui en même temps se nourrit de nos peurs et réactions pour se propager dans chacun des interstices pour assécher la sève de nos arbres de vie.
Lutter, résister, pleurer, compter nos morts et blessés, pour espérer un jour contrer cette idéologie et ces ennemis invisibles qui poussent comme des champignons dans un sous-bois mais cette fois  derrière une porte d'appartement de notre cher voisin sans histoire.
Notre planche de salut viendra peut-être de notre capacité à offrir encore plus d'humanité à ceux qui sème abomination et barbarie. Il nous faut  désarmer une idéologie à sa racine à savoir lui enlever le substrat sur lequel il s'implante.Je n'ai pas d'ennemi avec un visage humain car mon seul ennemi est ce terreau sur lequel pousse les germes du mal.
 

jeudi 5 mai 2016

Pour que l'eau vive!

Il y a quelques semaines E.D.F est revenu à la raison en renonçant à son projet de Takamaka 3 au grand satisfecit de beaucoup de personnes à Saint-Benoît. Le scepticisme des uns, les avis des utilisateurs professionnels ou non, les comités de défense des Eaux de la rivière des Marsouins et les rapports des experts ont semble t-il eu raison de la volonté d' E.D.F et de sa nouvelle turbine.
Ce projet a eu au moins le mérite de mettre en exergue les valeurs sous estimées des eaux de notre rivière:
- une double valeur écologique avec une faune et une flore exceptionnelles dans et aux abords de celle-ci rivière mais aussi une valeur écologique de part l'utilisation de ses eaux pour produire de l’électricité propre.
-une valeur économique de part des nombreux professionnels ou non ainsi que des clubs sportifs qui ont besoin de cette eau providentielle pour exister.
- une valeur également patrimoniale avec tout un art de vivre ancré dans le mode de vie de nombreux bénédictins: la pêche...anguille/coquille/ bichique, pique nique, baignade...
Ainsi nombreux étaient donc les raisons pour lesquelles ce projet de nouvelle turbine suscitaient inquiétudes et oppositions.
Mais aujourd'hui ne faut il pas battre le fer quand il est chaud pour qu'un grand projet qui prenne en compte l'énorme atout de cette rivière et je dirai même les rivières de Saint-Benoît (rivière des Roches, Bassin Bleu) et même plus largement son littoral maritime voit le jour.
Si la presse a révélé que le musée de l'eau ne se ferait plus à l'Etang-Salé semble t-il alors Saint-Benoît serait le lieu idoine pour une telle structure. Si Saint Leu a Kélonia pour les tortues, Saint-Gilles son aquarium présentant le lagon et le milieu marin alors une structure type aquarium autour de la rivière alliant recherche, protection de l'environnement, développement touristique autour de la rivière avec une portée régionale constituerait une tête de pont idéale pour permettre  d'amplifier et d'assurer le développement de tout un pan de l'économie touristique de Saint-Benoît en se servant de ces atouts premiers et incontestables.
Les avants projets de désenclavement de l'îlet Coco et Danclas participeraient sans conteste à donner à ces sites des dimensions touristiques plus à la hauteur du standing des lieux.
Ainsi donc pour que les Eaux fassent vivre à nouveaux la ville il convient que tout ce petit monde État, Région, Département, Mairie, acteurs économiques soient convaincus de l'énorme potentiel mais sous utilisé et soit mis en avant dans un schéma plus large du développement  de la micro région Est et participant par la même au rééquilibrage économique par rapport au reste de l'île (dans un esprit d'égalité réelle à la mode). 
Si Takamaka 3 est mort alors imaginons un Takamaka 4 sans nouveau barrage ni turbine plus conforme aux attentes des uns et des autres dans le respect des eaux nourricières.