mercredi 26 janvier 2011

un prof comme tant d'autres!!!

Le gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure de la détresse, le mot n'est pas trop fort, qui s'installe dans les salles des professeurs des collèges et lycées, des écoles primaires également. Il ne semble tenir aucun compte de l'inquiétude grandissante des parents. C'est un gouvernement sourd et aveugle.
Partout et alors que la population scolaire augmente, on supprime des postes. Ce sera pire l'an prochain. En Seine Maritime, alors que la progression des élèves de collèges est de + 968 élèves, la dotation horaire globale (DHG) est de - 1261h. Et c'est identique dans des dizaines d'académies. Ceci contredit l'argumentaire ministériel consistant à répeter a longuer d'émissions et d'interviews qu'il y aurait une baisse d'effectifs justifiant la fermeture de classes, la suppression de postes.
C'est tout un métier qui chancelle. Pas n'importe quel métier... L'Education, l'enseignement sont des piliers républicains. Ils sont la clef de voûte de la démocratie, de la laïcité, les héritiers des principes issus du Conseil National de la Résistance. Voila pour le présent et le passé très rapidement évoqués. Mais ils sont l'avenir de ce pays. Et l'on est en droit de poser cette question terrible:
France que fais-tu de ton école? Que fais-tu pour ta jeunesse?
Je n'y répondrai pas car je n'en sais rien! Je fais partie de ces professeurs anonymes qui, dans leur écrasante majorité, quel que soit leur préférence pédagogique, pédagogues et républicains réunis, oui réunis, sont inquiets car on précarise, au-delà de nos statuts, l'avenir d'un pays! On en est là! Il faut avoir vu les mines déconfites de mes collègues. Il faut avoir vu en particulier ce professeur de français de mon établissement, solide, expérimenté, passionné, ce roc, ce menhir véritable au bord des larmes, au bord des larmes de constater que l'Ecole n'est plus qu'un tableau comptable.
"Monsieur le Ministre, respectueusement car je respecte toujours et les hommes et les fonctions, je vous le dis: ne brisez pas ce qui a été construit au nom d'un logique économique que vous savez changeante. Ne brisez pas des femmes et des hommes qui donnent tant, qui donnent tout! Je ne vous souhaite pas d'être obligé un jour de venir vous incliner devant le cercueil, non pas de l'école car elle survivra, mais d'un(e) enseignant(e) qui aura compris que ce que vous lui offrez, c'est une impasse sombre et, par définition, sans issue autre que l'issue fatale...
Je ne vous le souhaite pas! Jamais je n'avais constaté, en 27 ans de métier, un tel désespoir...
Je suis très inquiet... Très inquiet..."
Christophe
Par christophe - Publié dans : profencampagne - Communauté : Pédagogie-Education.
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