dimanche 23 mars 2014

Abstention et choix politique à St-Benoît?

Les résultats sont tombés, chaque liste en course pour ces municipales à St-Benoît compte et recompte ses voix. Joie ou déception, il faut accepter le résultat des urnes. 
Résultats sur Saint-Benoît: Fruteau en tête avec 39,11% des suffrages. Julie 22,09%. Tarek Dallel 16,38%. Ramin 13,02%. Robert 4,44%. Payet 2,69% et Alin 2,27%. Et un taux d'abstention de 40,38%.
Cependant, encore une fois comment interpréter le taux d’absentéisme 40,8% à ces élections municipales: ras-le-bol des électeurs vis à vis de la classe politique, incapacité des listes en présence à mobiliser les électeurs, la météo, des obligations personnelles.... la vérité doit être un mix de ces différentes causes possibles.
Alors doit-on en vouloir, à ceux qui sont restés chez eux ou aux différents candidats qui ont sollicités les voix des électeurs? Là aussi les torts sont sûrement à partager.
 Mais que faire? D'un côté, on reproche aux maires en place de ne pas en faire assez. Et de l'autre, on ne participe pas au jeu démocratique pour redistribuer les cartes pour essayer une nouvelle voix.
A l'ancienneté, on oppose la jeunesse, son envie d'entreprendre,de faire plus et mieux ; cela malgré l'inexpérience et au risque de se tromper ou de vouloir aller trop vite parfois.
A la jeunesse, on oppose l'ancienneté, son expérience, sa connaissance des dossiers mais aussi sa lassitude et l’obsession de garder le pouvoir coûte que coûte au détriment de ces idéaux et des attentes des uns et des autres.
Comme toujours on rejette à la face de l'autre sa jeunesse et son inexpérience.
Comme toujours on rejette à la face de l'autre sa vieillesse, sa lassitude et son envie de garder le pouvoir remis par le peuple.
C'est ainsi comme toujours on oppose et on ne propose pas grand-chose ensemble. Alors que bien souvent les défauts des uns sont les qualités des autres. Le mal qui ronge notre classe politique et notre société dans son ensemble, est cette incapacité chronique à se servir des qualités des uns et des autres pour le bien du plus grand nombre. Les envies personnelles prennent le pas sur les envies collectives. L’orgueil est comme toujours dans ces cas-là, mauvaise conseillère et creuse le sillon où l'on sème des graines d'espoir qui ne vont jamais germer à l'heure de faire les choix.
Mais quel choix?
-Se désister au profit d'un(e) autre candidat(e).
-Se rassembler coûte que coûte face à l'adversaire.
-Accepter le résultat et laisser les électeurs faire leurs choix?
Pour quelles conséquences?
-Décevoir ceux qui nous ont fait confiance.
-Désorienter encore une fois les électeurs.
-Privilégier l’intérêt collectif face à son intérêt personnel.
Mais quel que soit au final le choix fait, il y aura toujours quelqu'un pour trouver à redire sur le choix réalisé.
La nature humaine face à des vents contraires peut:
- avancer coûte que coûte au mépris du danger  et au risque de tout perdre.
- se laisser emporter et espérer pouvoir s'en sortir sans trop de dégâts.
- changer de cap et trouver une route meilleure pour arriver à bon port.
- attendre que la tempête passe et reprendre sa route.
Dans une démocratie comme la nôtre l’absentéisme ou le non choix  crée les conditions de toutes les contradictions politiques où les alliances et les "désalliances"  les plus improbables engendreront encore et toujours plus  d'absentéisme à la prochaine élection.
Aussi les choix quel qu'ils soient, doivent se faire avec cohérence et fidélité aux valeurs défendues. A l'impossible nul n'est tenu mais face au vide il faut faire un choix aussi douloureux soit il et les assumer.



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